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20% d'eau douce détenue par le Canada

Publié il y a 3 ans #eaupotable

La terre est principalement constituée d’eau avec 72 % de sa surface. Cette ressource inestimable n’est pourtant pas répartie équitablement. 60 % de l’eau douce est partagée entre seulement 9 pays, (soit le Canada, le Brésil et la Russie dans le top 3 suivit des Etats-Unis, de la Chine, la Colombie, le Pérou, l’Indonésie et l’Inde.)

Ces pays où l’eau coule en abondance : le cas du Canada

 

Le Canada est riche en ressources d’eau douce. Il est le troisième pays dans le monde à offrir une certaine quantité en eau douce renouvelable après le Brésil et la Russie. (Renouvelée par les précipitations au cours d’une année moyenne), que l’on prélève dans l’aquifère ou les cours d’eau de surface.

 

À l’inverse, la France, qui utilise principalement l’eau pour l’agriculture, le Canada lui, concentre 68 % de ses ressources pour l’électricité.

De plus, dans ce pays, la gestion de l’eau douce est une responsabilité partagée entre le gouvernement fédéral, les gouvernements provinciaux, territoriaux et autochtones.

 

Les réserves d’eau douce sont disponibles en très grande quantité. Le Canada se classe au deuxième rang après les États-Unis, en ce qui concerne le volume annuel d’eau douce – prélevée dans l’environnement- et consommé par une personne. Par conséquent, il est l’un des plus grands consommateurs par habitant d’eau douce à l’échelle mondiale.

 

« Environ 85 % des Canadiens habitent à moins de 300 kilomètres de la frontière entre le Canada et les États-Unis, alors que 60 % de l’eau douce du Canada s’écoule vers le nord dans l’océan Arctique. »

Gouvernement du Canada
Lac d'eau douce au Canada, Alberta Lac louise
Lac d’eau douce situé au Canada dans la Province de l’Alberta

En France, un habitant consomme environ 146 litres d’eau par jour. Au Canada, la consommation quotidienne d’eau par personne est de 251 litres à 400 litres selon la région où il se situe.

 

Le rapport entre la société canadienne et l’eau est délicat. La population, bien que sensible aux questions environnementales, n’est pas le meilleur élève en ce qui concerne la gestion de la consommation de ses ressources. C’est d’ailleurs, une des raisons qui explique cette consommation excessive en eau potable.

 

En effet, l’eau est quasi gratuite dans le secteur résidentiel. Les propriétaires et les entreprises paient une taxe municipale consacrée à l’entretien du réseau de distribution.

 

De ce fait, il n’y a pas de facturation à la consommation pour les locataires mais une petite redevance basée sur la taille du logement et les revenus. C’est un choix pour les gouvernements « l’eau étant considérée comme un besoin essentiel ».

Le stress hydrique s’intensifie au Canada

L’eau douce représente moins de 3 % des ressources mondiales, le reste correspond à de l’eau salée. Le Canada détient une grande partie de cette eau douce, soit 20%. Il fait donc partie des pays ayant le plus de réserves d’eau douce.

 

Les besoins, comme la demande augmentent considérablement et cette tendance est mondiale. Pourtant, même le Canada réfléchit à des mesures pour protéger ses ressources.

 

On parle de stress hydrique (dès lors que les réserves s’épuisent, à la pénurie d’eau). C’est d’ailleurs ce que les Premières Nations du Canada vivent depuis plusieurs années. Il y a donc un problème évident entre l’offre et la demande. Pire encore, on observe une baisse des réserves naturelles due à la pollution, la déforestation, le gaspillage et les fuites …

 

« Les lacs, rivières, ruisseaux et milieux humides du Canada représentent 20 % de l’eau douce disponible sur la planète. Cette immense richesse entraîne une grande responsabilité, soit la protection de ces bassins versants pour les espèces et les communautés qui en dépendent. »

WWF.CA

 

 

D’ici 2030, la demande en eau va augmenter de 50 % selon un récent rapport de l’ONU. Ce sont les besoins en énergie et l’accroissement de la population qui génèrent cette demande.

 

L’or bleu une richesse à la fois abondante et fragile

 

De nombreux facteurs menacent cette opulence. L’évaporation de l’eau due aux changements climatiques entraîne un ralentissement du remplissage des nappes phréatiques. De plus, l’élévation du niveau de la mer, menace les sources d’eau douce dans les grandes villes. On observe un risque d’intrusion d’eau salée dans les aquifères.

« On compte environ deux millions de lacs au Canada, couvrant une surface d’environ 8% du territoire canadien, le pourcentage le plus élevé de tous les pays. »

Conservation de la nature Canada

 

Avec le plus long littoral au monde – 243 042 kilomètres, les côtes du Canada donnent sur trois océans : l’Atlantique, l’Arctique et le Pacifique. Avec toutes les ressources inestimables que possède le Canada ; protéger la planète bleue prend tous les jours un peu plus du sens. Les Grands Lacs du Canada sont le plus grand système d’eau douce de surface du monde, dont font partie les chutes du Niagara. Ce système est un héritage datant de la dernière période glaciaire, il y a 18 000 ans.

Eau douce - Les chutes du Niagara
Les chutes du Niagara, la partie canadienne, Ontario

De nombreux pays commencent à épuiser considérablement leurs ressources. Et les pays, comme le Canada, à qui il reste de nombreuses opportunités de les préserver agissent bientôt dans ce sens.

La ruée vers l’eau a déjà commencé

L’humanité doit apprendre à consommer moins et mieux ! 3,5 milliards d’êtres humains boivent chaque jour une eau dangereuse pour leur santé. C’est près de 47% de la population mondiale pour qui l’assainissement est mal géré ou pas en place.

 

 

Le marché du dessalement a déjà commencé. En 2014, déjà, ce marché, représentait 8 milliards de dollars. 19 000 usines sont actives dans le monde, spécialement au Proche-Orient et alimentent plus de 300 millions de personnes. Ce processus est encore très onéreux et une fois dessalée, les résidus sont souvent rejetés en mer, accompagnés de produits chimiques. Or, ces déchets perturbent une fois de plus l’écosystème marin.

 

Alors, à notre échelle, pouvons-nous faire ce choix ?

Oui, il existe quelques outils qui nous permettent d’utiliser l’eau de mer pour nos besoins. Les stérilisateurs UV comme le Germi Reuse Power servent à récupérer l’eau usée et l’eau de mer. À réutiliser dans le jardin, ou tout simplement pour du nettoyage.

On estime que cette technique pourrait réduire la consommation d’eau douce naturelle dans l’industrie agricole, énergétique et même animale.

 

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